samedi 1 novembre 2008

Qu'annonce la trompette de "hira gasy"?

Je sors de la lecture du livre, un peu « abasourdi » : c’est une somme sur tellement d’acquis, sur tellement d’heureuses initiatives apparemment aujourd’hui « sans suite » (?), et le tout étant rapporté avec beaucoup d’empathie, malgré les périodes difficiles vécues par Laure. Et tellement de questions derrière dont certaines font écho à ce que je vis actuellement à la présidence du GRDR !

Félicitations Laure pour ce travail de capitalisation si complet que peut être des non initiés vont trouver cela un peu lourd ; mais j’imagine que ce fut difficile de faire le tri et surtout de supprimer.

Les acquis :

- une organisation ancienne qui a su durer malgré les difficultés et les changements dans le paysage national et international

- beaucoup de pistes lancées : depuis la riziculture, les médecins de campagne et l’appui au développement communal.

- des gens formés par l’iredec, qui ont essaimé

Mais les questions ?

- pourquoi ces innovations n’ont-elles pas diffusé ?

- pourquoi ce départ des cadres iredeciens ? mais aussi peut être, des erreurs de casting

- pourquoi cette insuffisante capitalisation ? à partir de tellement d’expérimentations très utiles.

- pourquoi ce « blocage » institutionnel de l’association même si j’en vois la spécificité malgache dans les propos de Laure (L’importance du « regarder derrière », l’importance du groupe familial, l’importance de la souplesse !!)

- si l’évaluation CIEDEL était à refaire comment faudrait il la refaire ?

Et dans tout cela le poids des « projets » ?

- l’exigence des projets après peut être trop de liberté donnée par des bailleurs amis ?? l’insuffisant « ancrage politique » pour marquer le paysage (cette ONG qui ne fait pas de politique tout en étant très politique !), le rôle des amis ( CCFD, Defi and Co..) ? (comment l’IRAM aurait pu davantage appuyer étant elle même une institution sans autonomie financière)

- et aujourd’hui qu’annonce la trompette du « hira gasy » en première page ???

Etienne B.

26 septembre 2008

vendredi 31 octobre 2008

Zoma tsinam-bolan-dohataona anio...

Tous ceux qui ont lu le livre "L'Aventure IREDEC à Madagascar"(Laure Mouroux, Coédition L'Harmattan- Tsipika) se posent d'abord, tous, la question de savoir ce qu'est devenu l'IREDEC aujourd'hui.
De l'équipe du "projet IREDEC" , il reste trois personnes: Dadafara, Ra-Clà et Philippe, dit "Bedaoro". Dadafara a été le premier permanent de l'IREDEC, et il est toujours là. C'est tout dire.
Je voudrais aujourd'hui rendre hommage aux trois et décrire très rapidement quelques réalités d'aujourd'hui pour nous interpeler et nous aider à "continuer" ensemble. En "faisant le chemin", comme d'habitude, n'est-ce-pas ?
Le trio met en œuvre le projet SEECALINE dans quelques communes du Vakinankaratra. Leur travail est reconnu comme étant de grande qualité. A ma connaissance, l'IREDEC est la seule ONG, parmi toutes celles qui mettent en œuvre SEECALINE, dont le nombre de sites à animer a été porté à 33, alors que normalement, le nombre maximum pour une ONG est de 20. Et que certaines ONG ont été remerciées.
A la date d'aujourd'hui , -31 octobre 2008- , pour faire le travail, l'équipe a seulement reçu le financement correspondant à la période juillet-août 2008. Et nous savons tous que les financements SEECALINE ne sont pas de gros montants.
Malgré leurs problèmes familiaux et personnels (Il faut remplir et faire bouillir les marmites, payer les études des enfants etc), en ces temps ô combien difficiles, nos trois compères, gérant eux-mêmes les financements, ne se font quasiment pas rémunérer pour que les activités d'animation et d'appui-conseil ne s'arrêtent pas.
Et voilà l'esprit IREDEC. Toujours bien vivant, dans toute sa plénitude. Mais cela ne fait pas vivre... Et alors, qu'est ce qu'on fait? Comment allons nous continuer? Pourquoi cela se passe-t-il ainsi? Que faudrait-il changer? Et comment le faire?